Modelisation des emissions de gaz a effet de serre et des dejections animales des productions bovine et porcine

Les gaz à effet de serre (GES) sont cités parmi les principales causes du réchauffement climatique. Les activités d'élevage génèrent une part importante des GES d'origine agricole dont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH 4) et l'oxyde nitreux (N2O). L'inventaire de ces GES n'est pas aisé, pourtant il est indispensable pour la mise en œuvre des mesures de lutte contre les changements climatiques. L'objectif général de cette étude était de développer des modèles de prédiction des émissions de GES au niveau de l'unité de production porcine et bovine en tenant compte des particularités de chacune de ces unités.;La modélisation de type objet a permis de structurer les données utilisées par les différents modèles. Six (6) classes d'objets d'intérêts aux émissions de GES par les animaux ont été définies. Une base de données a été constituée et gérée par PYSQLite, interface en Python (langage de programmation utilisé) du système de gestion de base de données relationnelles SQLite. Une programmation en modules indépendants et utilisant des concepts génériques facilitera l'application à d'autres espèces animales.;Pour atteindre cet objectif, un modèle d'émission de CH 4 et CO2 fermentaires des bovins, basé sur les équations stœchiométriques, a été développé à partir du modèle Cornell Net Carbohydrate and Protein System. La comparaison entre quatorze (14) cas de mesures de CH4 et CO 2 et les prédictions de ce modèle a montré qu'il est très précis (r = 0.97). Pour les porcs, des modèles empiriques d'émission de CH4 ont été établis à partir des données de mesures de CH4 effectuées sur quarante et un (41) régimes. Dix (10) équations de régression ont été proposées pour estimer la production de CH 4 des porcs en croissance et adultes. Deux (2) des équations ont été validées (porcs en croissance: n = 18 et r = 0.78; porcs adultes: n = 21 et r = 0.84). L'approche du bilan énergétique a été utilisée pour modéliser la production de CO2 métabolique des deux espèces. La quantité et la composition des déjections animales ont aussi été modélisées. Les aspects théoriques et pratiques de la fermentation anaérobie des déjections animales ont été analysés en vue d'adapter la modélisation des GES effectuée en bioréacteurs aux fosses à lisiers.