Contribution a l'etude des empoisonnements alimentaires d'origine virale: Aspects diagnostique et prophylactique (French text)

L'incidence des empoisonnements alimentaires ne cesse d'augmenter année après année et ce, même dans les pays développés où les conditions d'hygiène sont appliquées avec beaucoup de rigueur. Parmi les agents pathogènes impliqués, les virus entériques sont des plus incrimines avec près de 67% des cas rapportés. Au Canada, plusieurs de ces toxi-infections virales d'ongine alimentaire passent inaperçues puisqu'il n'existe aucun programme gouvememental de surveillance jusqu'à présent. L'absence de méthodes de détection fiables demeure le facteur limitant à l'implantation d'un tel programme. L'objectif général des études doctorales était de développer des connaissances fondamentales et des outils pour la détection et le contrôle de certains virus entériques dans le secteur bio-alimentaire. Deux volets ont été traités dans le cadre de ce projet. Dans un premier volet, des méthodes d'amplification par l'approche NASBA (Nucleic Acid Sequence-Based Amplification) combinée à l'utilisation d'une sonde oligonucléotidique spécifique et à des systémes d'hybridation moléculaire ont été développées pour la détection et la quantification, séparée ou simultanée, du virus de l'hépatite A et du rotavirus humain. Des seuils de détection relativement bas ont été obtenus avec les deux virus ciblés, aussi bien dans des échantillons d'eau que dans des échantillons alimentaires, témoignant de la sensibilité des approches développées. Dans le deuxiéme volet, deux approches ont été evaluées pour leur potentiel à inactiver le virus de l'hépatite A et le rotavirus dans différents milieux. Dans la premiere approche, six désinfectants commerciaux contenant différents principes actifs ont été testes contre le virus de l'hépatite A en solution et attaché á des surfaces d'acier inoxydable, d'aluminium, de plastique et de cuivre. De manière générale, le virus de l'hépatite A s'est avéré relativement résistant á ces désinfectants et leur efficacité varie en fonction de la concentration en príncipe actif, de la temperature et du temps de contact. Les meilleurs taux d'inactivation ont été obtenus avec les composes A base de chlore ou de glutaraldéhyde avec une réduction variant de 3 à 5 logs. Dans la deuxième approche, un système à hautes pressions dynamiques a été evalué pour l'inactivation du virus de l'hépatite A dans du jus de pommes, du lait et de l'eau usée. Les taux d'inactivation obtenus sont tres variables et dependent de l'aliment traité, de la pression appliquée et du nombre de passes. En général, le virus de l'hépatite A n'est pas affecté par des pressions inféneures à 200 MPa avec un maximum d'inactivation de 3 logs dans le jus de pommes.