| L'analyse du développement en 1/Nc de la chromodynamique quantique, où Nc est le nombre de couleurs des quarks, suggère qu'à la limite où Nc est grand, les nucléons puissent être décrits, à basse énergie, par un lagrangien efficace mésonique dont ils émergent sous la forme de solutions solitoniques. De plus, ce lagrangien devrait comporter des termes de dérivées du champ de pions à tous les ordres.; Bien avant l'élaboration de la chromodynamique quantique, un physicien anglais du nom de T. H. R. Skyrme proposa un modèle dans lequel les baryons (dont les nucléons) sont des solitons topologiques, les skyrmions, issus d'une théorie efficace de pions (un type de mésons). Ce modèle dont le lagrangien ne contient que deux termes (d'ordre deux et quatre en dérivées du champ de pions) reproduit les propriétés statiques des nucléons dans une marge d'erreur inférieure à 30%. En principe, l'ajout de termes d'ordres supérieurs devrait permettre d'obtenir une meilleure concordance avec les résultats expérimentaux.; Or, l'ajout de termes d'ordres supérieurs généraux rend le modèle intraitable puisqu'il augmente l'ordre de l'équation chirale, dont la solution correspond à la masse minimale des skyrmions, et introduit une série de paramètres arbitraires. Toutefois, L. Marleau proposa une classe de modèles introduisant des termes d'ordres supérieurs en dérivées dont l'équation chirale est du second ordre. Pour fixer les paramètres arbitraires des premiers termes, nous proposons dans ce mémoire, de comparer les facteurs de forme de ces modèles avec les facteurs de forme électromagnétiques des protons. |
