| Le but des études présentées dans ce travail était: (1) Caractériser l'immunosuppression sous-jacente à une brûlure sévère en relation avec la réponse inflammatoire et; (2) Déterminer les effets modulateurs des lipides de l'alimentation sur les fonctions immunitaires et oxydatives suite à une brûlure sévère. L'amélioration des fonctions immunitaires secondaire à une diminution de l'intensité de la réponse inflammatoire post-brûlure constituait notre principale hypothèse de travail.; Dans un premier temps, une étude faite chez les patients brûlés a permis de caractériser la présence du récepteur soluble de l'IL-2 et d'associer cette molécule à la réponse inflammatoire. L'utilisation de l'IL-2Rs recombinant a permis de montrer que cette molécule n'inhibe pas directement l'activité des lymphocytes T et, qu'elle n'est pas non plus associée à leur activation. Par contre, de fortes concentrations d'IL-2Rs pourraient, via leur capacité de liaison avec l'IL-2 circulant, participer à l'immunosuppression sous-jacente à une brûlure. Parallèlement à l'amélioration clinique des patients, l'administration d'une diète faible en lipides a permis de diminuer significativement les concentrations plasmatiques de deux marqueurs importants de l'inflammation, l'IL-6 et l'IL-2Rs. Ainsi, ces résultats suggèrent qu'une diminution de l'intensité de la réponse inflammatoire post-brûlure soit bénéfique pour le système immunitaire. Ainsi, dans notre deuxième étude nous avons voulu, à l'aide d'un modèle animal de brûlure, évaluer l'effet spécifique de la réponse inflammatoire induite par la LPS sur les fonctions du système immunitaire. L'utilisation d'une souche résistante à la réponse inflammatoire due aux LPS a permis de montrer que l'absence d'une telle réponse inflammatoire engendre un état d'immunosuppression (démontré par la prolifération in vitro des splénocytes stimulés) et d'oxydation (démontré par des mesures de thiols totaux, de potentiel mitochondrial, et des dosages de malonaldehyde hépatique) prononcé et soutenu. La troisième étude a montré, chez les souris brûlées, une exacerbation de l'inhibition de la prolifération des splénocytes et du stress oxydatif (démontré par les concentrations de MDA, thiols totaux et production in vitro d'oxyde nitrique) avec une élévation des lipides de la diète (45% des calories totales). À l'opposé l'administration d'une diète faible en lipides prévient complètement l'inhibition des fonctions immunitaires et l'induction du stress oxydatif. Ainsi, la modulation de la réponse inflammatoire en période post-brûlure par les lipides de la diète constitue l'originalité de ces travaux. (Abstract shortened by UMI.)... |
