Fondements des differences liees au genre dans la prosocialite des enfants en maternelle

L'objectif de cette thèse consiste à étudier les fondements des différences liées au genre dans la prosocialité de 209 enfants (93 filles et 116 garçons) en maternelle. En conformité avec les écrits sur le sujet, les résultats démontrent que les filles sont perçues comme plus prosociales que les garçons par leur enseignante, alors qu'une seule des sept mesures issues des enfants eux-mêmes soutient cette tendance. Concernant cet écart selon les sources d'évaluation, on note que la prosocialité perçue est modulée par les problèmes extériorisés des enfants tels qu'évalués par l'enseignante: ceux qui présentent plus de problèmes extériorisés ont tendance à être identifiés comme moins prosociaux. Parallèlement à cette différence de genre en prosocialité, les résultats font ressortir peu de différences significatives entre le langage des filles et des garçons. Toutefois, chez les garçons considérés séparément, l'évaluation prosociale des enseignantes est sensible à certains facteurs langagiers: ceux qui privilégient plus de réactions non verbales (pragmatique) et qui utilisent moins de conjonctions (complexité syntaxique qualitative) dans leur discours sont considérés comme moins prosociaux.